Changement de ton dans l’aménagement du territoire

La Confédération doit laisser plus de marge de manœuvre aux cantons

Le ton change ! Manifestement en matière d’aménagement du territoire, les avis évoluent au sein du Conseil d’Etat. Signe peut-être avant-coureur, comme l’indiquait un journal vaudois ce matin, que l’aménagement du territoire serait déjà passé « en mains libérales-radicales ». C’est de bon augure pour les dossiers à venir et ô combien importants de la LATC et du contre-projet « Sauver Lavaux ». Dans tous les cas, le PLR appuie la réponse critique du gouvernement vaudois, dans le cadre de la consultation fédérale sur l’ordonnance sur l’aménagement du territoire (OAT). Il faut à tout prix éviter que l’on bloque un développement équilibré des cantons, en faisant fi de compétences cantonales. Ces critiques viennent s’ajouter à la longue liste des griefs établie par la quasi-totalité des cantons. Visiblement, personne n’est satisfait d’une série de dispositions qui se révèlent plus restrictives que la loi fédérale votée. Pire, certaines dispositions transitoires paraissent bien éloignées des promesses d’une gestion souple garantie par la Conseillère fédérale Doris Leuthard, durant la campagne sur la LAT. Beaucoup de grands projets de densification urbaine et d’infrastructures semblent aujourd’hui menacés.

Le PLR sera particulièrement attentif à l’élaboration de la LATC. L’enjeu de cette dernière réside dans l’interprétation que peut faire le canton de la LAT. Dès le départ, il était clair que la marge de manœuvre était faible. L’étendue des restrictions entraperçues dans l’OAT laisse penser que Doris Leuthard n’a pas donné toutes les cartes aux cantons, durant la campagne. Et ce, malgré sa réponse apaisante aux autorités vaudoises dans un courrier officiel. Le PLR ne manquera pas d’interpeller le Conseil fédéral, lors de la session d’hiver, sur ce sujet. Au niveau cantonal, le PLR attend que le canton profite de la plus grand marge de manœuvre possible pour que les régions du canton puissent gérer au mieux leur développement. En résumé, la mise en œuvre de la LAT doit, au minimum, être revue selon les demandes des cantons, au mieux repoussée, afin que la Confédération tienne compte des préoccupations des gouvernements cantonaux.


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