Réponse à la lettre ouverte du PS

Chère Mattea Meyer,
Cher Cédric Wermuth,

Contrairement à ce que vous prétendez, le PLR est bien conscient de la situation et de la nécessité du respect des règles sanitaires qui contribueront à résorber cette crise du Covid-19. Tandis que vous négligez encore une fois certaines régions ou certains secteurs, nous demandons simplement que les restrictions valables pour les domaines skiables soient alignées sur celles en vigueur ailleurs dans le pays. Vous dites soutenir les PME, alors qu’en réalité, vous sacrifiez les régions périphériques et de montagne. Rien ne justifie que le tourisme d’altitude soit sanctionné aussi durement. Ce secteur a maintenant besoin de perspectives et pour cela, il s’agit de prendre des décisions proportionnées et efficaces.

De plus, vous osez dire que nous refusons de prendre les mesures d’aides nécessaires pour assurer l’existence des PME menacées. Il n’y a rien de plus mensonger alors que nous venons d’accepter – dans les deux chambres – un relèvement de l’enveloppe d’aides pour les cas de rigueur à 1 milliard de francs ! Nous demandons, depuis des mois déjà, des soutiens ciblés, là où le besoin est réel, tandis que vous, PS, revendiquez encore et toujours votre instrument favori : l’arrosoir.  L’Etat doit aider de façon ciblée et efficace. Vous agissez une nouvelle fois de façon irresponsable en matière de finances publiques. Après avoir défendu bec et ongles l’initiative sur les entreprises responsables et ses conséquences dramatiques pour le tissu économique de notre pays, prétendre défendre les PME est cynique.

Et quid de la coordination ? Voilà des mois que nous réclamons une meilleure collaboration entre les cantons et la Confédération, et d’assurer plus de sécurité dans la planification en introduisant un système de coordination, que le PS vient tout juste de découvrir. Permettez-nous de vous rappeler que le ministre en charge de la santé est de votre parti. Cessez de rejeter la faute sur une « majorité » du Conseil fédéral qui n’existe pas et acceptez que votre ministre et son département jouent à l’autruche.

Nous aimerions vous rappeler qu’en temps de crise, il importe de ne pas jouer avec les peurs des gens et de prendre des décisions raisonnées et pragmatiques.

Cordialement,

Petra Gössi, présidente et conseillère nationale